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Adulte jusqu'où ?
12/07/2007 15:56
Lorsque ma fille Florence a décidé de partir à Toulon vivre avec son copain, j'ai eu droit au discours consolateur, du type : Tu sais maman, je suis une femme maintenant, je dois vivre ma vie loin de toi, mais je viendrai te voir, je te telephonerai. Bon, Toulon c'est à 45 kms, je ne m'inquiétais pas beaucoup.
Ca fait deux ans déjà qu'elle est partie vivre avec Nicolas. Ne vous inquiétez pas je les vois toutes les semaines quand c'est pas plusieurs fois dans la semaine et elle me téléphone tous les deux jours. En Provence, c'est ce qu'on appelle couper le cordon.
Ce midi, elle me téléphone. Dès que j'ai décroché, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Mamannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn, je viens de me faire piquer par un scorpion qui etait dans la poche de mon jeannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn. Mamannnnnnnnnnnn un sorpion énormeeeeeeeeeeeeeee. Mamannnnnnnnnnnnn je suis montée sur une chaise pendant que Nicolas le tue. Mamannnnnnnnnn appelle le medecin pour savoir s'il ne faut pas que j'aille à l'hopitallllllllllllllllllll.
Et d'un coup, je l'ai revu bébé blond aux magnifiques yeux bleus. Rassurez-vous mesdames, meme adultes ils sont et restent nos bébés.
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Commentaire de vivi_40 (13/07/2007 08:41) :
oui vrai nos enfants grandissent s envolent mais une chose est sure
retournent au nid pour se ressoucer se faire consoler et oui le role de
parents cest pour la vie et je trouve sa genial bisouxxx
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Commentaire de lairdutemps (15/07/2007 19:33) :
Super le récit!!! et oui ils ou elles partent faire leur vie, nos bébés ont
grandis!!!! mais une maman on en a toujours besoin dans les bons ou mauvais
momments!!! c'est ce qui est formidable!!! dans notre coeur ils ou
elles seront toujours nos bébés!!! eh ouiiiiiiiiiiiiii
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Commentaire de Flo (18/07/2007 22:07) :
Je tiens à signaler que mon pantalon était plié et que le scorpion
s'est tapé l'incruste.
Ne vous inquietez pas j'ai survecu, surtout à la peur que j'ai
eut grace à ma maman qui m'a réconforté.
Merci maman je t'aime
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Commentaire de fifine49 (20/07/2007 08:54) :
dans les moments difficiles c'est souvent "maman" dans les moments
heureux c'est encore "maman" rien jamais ne remplacera "maman" et ceux
et celles qui n'ont pas connu "maman" vivent avec une plaie béante !
bisesssssssss bonne journée
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La langue de chez nous
10/07/2007 22:44
C'est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l'on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment
Et du Mont-Saint-Michel jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant parler les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il en a gardé toutes les harmonies
Dans cette langue belle aux couleurs de Provence
Où la saveur des choses est déjà dans les mots
C'est d'abord en parlant que la fête commence
Et l'on boit des paroles aussi bien que de l'eau
Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières
Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux
Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux
C'est une langue belle à l'autre bout du monde
Une bulle de France au nord d'un continent
Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
Enfermée dans les glaces au sommet d'un volcan
Elle a jeté des ponts par-dessus l'Atlantique
Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Et comme une hirondelle au printemps des musiques
Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs
Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout,
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
Et qu'on y parle encore la langue de chez nous
C'est une langue belle à qui sait la défendre
Elle offre les trésors de richesses infinies
Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
Et la force qu'il faut pour vivre en harmonie
Et l'Île d'Orléans jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie
Et de l'Île d'Orléans jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie.
Paroles et Musique d Yves Duteil - 1985
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Pour faire le portrait d'un oiseau
10/07/2007 22:28
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger ...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
Jacques PREVERT
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Commentaire de vivi_40 (12/07/2007 07:44) :
bonjour manu ce poeme je le connais si bien et il est tellement vrai
bravo j aime ce que tu fais etant pas dutout litteraire moi je viens m
instruire aupres de vous tous ceux qui on une si belle façon d ecrire ou de
nos refaire decouvrir de si beaux poemes bisouxxxxxxx
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Cabanon
01/07/2007 08:43
J'ai remarqué que très souvent, les gensses d'ailleurs que du Sud rient aux éclats sur certaines expressions que nous employons dans le midi,
Je ne parle pas des nouvelles expressions issues de certains quartiers de Marseille et qui n'ont rien à voir avec « le parler provençal » je parle du vrai provençal.
Celui de ma tante Marie qui lorsque je demandais à aller au petit coin me répondait :qué petit coin, tu peux pas dire au pati comme tout le monde fadade ! Qué bestiare cette nistonne.
Chez mes parents, le mal était déjà fait, les parisiens avaient réussi à leur faire croire que parler pointu nous servirait plus dans la vie que de causer comme Fernandel avec le même accent que lui.
Alors, ma mère a commencé à dire l'évier et pas la pile et elle a commencé à passer la serpillère, et plus la pièce, en toute bonne foi sur notre culture ancestrale.
Loin de moi l'idée d'une quelconque critique, j'ai pendant des dizaines d'années eu tendance à renier ma culture pour ressembler à d'autres, pas meilleurs que moi entre nous soit dit.
Alors ce matin, j'ai décidé de m'amuser et de raconter une anecdote émaillée de tous les mots interdits depuis mon enfance, j'espère que vous vous amuserez autant que ce que je m'amuse en l'écrivant.
Aujourd'hui, cabanon. C'est l'anniversaire de mon beau fils, C'est un minot balèse de 22 ans gourmand comme un chat, avec des brailles qui lui tombent souvent sous le tafanari.
On sera 12, petan la palanquée.
Alors, éducation oblige, j'ai fait un repas de parigot. En entrée des verrines, c'est la grande mode chez les fadas alors j'ai fait.
Mais car même, j'ai esquiché quelques pommes d'amour et j'ai fait la daube
On a tout mis dans une banaste et zou au cabanon.
Fan de petan, j'ai oublié y a mon minot. Celui la je le bade. C'est le caganis. Quand je le regarde, j'ai les bélugues.
Il est brave mon minot, il arrive toujours balin balan, ensuqué dès le matin, dormiasse qu'il est.
Mais il me dit des mots qui me chamboulent, ce couillon.
Bon zou, je vous décampe sinon je vais m'escagasser pour finir de préparer et c'est le moyen d'espoutir quelque chose ça.
Au fait, chez nous il fait un cagnard et une calour pas possible.
Adessias tous et sans rancune
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Commentaire de fifine49 (10/07/2007 16:35) :
en te lisa,t j'avais chaud au coeur, j'avais impression
d'entendre de "parler" d'autrefois qui a bercé notre enfance et
qui est renié a fond aujourd'hui ! en anjou c'etait patois plus,
mais que ca chantait qd meme !
bises a vous 2 et bon anniversaire a ton fils
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Commentaire de homme-des-bois (27/07/2007 01:24) :
En noste pays n'am pas de cabanon coum lous prouvençaous,qu'am
une cabane sous lous pinns.Api quaouques amics per liouatlou beyre. A boste
santat provençaous..! lous gascouns (te font la bise)
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Commentaire de pitt (07/08/2007 13:38) :
Quel plaisir de te lire
Chez moi à Marseillan ou Pinet c'est le Patois ou l'Occitan et je
suis entièrement d'accord avec toi et à tous ces gens qui voudraient
nous faire perdre notre identité plutot que de prendre la notre
puisqu'il arrivent je leur dit ou tu adhères ou--------
Sèm pas aqui per faire des raisonaments
Vaï te'n caguar a la vinha é porta mé la clau!!!!
Bisous
Francis
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Le sens du mot propriété
30/06/2007 14:19
Depuis quelques temps, j'ai une furieuse douleur au bas du dos, et je viens soudainement d'avoir la révélation !
Je sais d'où vient le mal,
Regardez comme c'est joli ! Il y en a 3 hectares comme ça,
Des hectares de cade, de genévrier, de pins et de chênes, d'arbres de toutes essences, de thym, de romarin, d'immortelles, d'oiseaux, de sangliers et non moins sympathiques couleuvres ( pfffffff mais ça n'est pas dangereux !)
Une petite maison de 20 m2 avec une tonnelle provençale, un vrai paradis de dimanche.
De dimanche seulement ? Me direz-vous ? Bien sûr ! Monsieur on ne sait pas qui est passé par là.
Ce brave Raymond il y a presque 50 ans a économisé, s'est endetté pour acheter ce morceau de terrain CONSTRUCTIBLE, pour y passer une retraite heureuse et qui sait pour avoir ses filles pour voisines.
Seulement voilà, le fourbe, le pervers, le malsain, le parasite, monsieur on ne sait pas qui ( eh oh je ne veux pas d'emmerdes moi, on ne sait jamais s'il venait à lire mon blog) a
décidé, avec son pendule sûrement, que LA ça deviendrait zone agricole.
Et le là c'est où ? C'est le joli morceau de terrain qui illustre ce texte.
Le seul droit qu'à Raymond maintenant, c'est de déboiser, nettoyer, entretenir, payer ses impôts, MEME la taxe d'habitation ! Le comble !
De propriétaire, il a été dégradé au rang d agent communal en pire parce que lui il est obligé de payer pour l'exercer.
Vivement le mois de mars l'année prochaine, quoique je n'ai que peu d'espoir.
Doù la douleur dans le bas du dos.
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